Thanksgiving, les nouvelles élections fédérales et le curling – 3 décembre 2005
La semaine dernière nous avons eu droit aux
premières neiges… et elles sont tombées sous forme de tempête, déjà. Enfin, une
petite tempête : neige, un peu de vent, plus de visibilité, premiers
embouteillages et accidents… La routine quoi.
Jeudi 24 novembre c’était Thanksgiving aux USA.
« Le
dernier jeudi du mois de novembre, tous
les Américains se réunissent en
famille pour partager la traditionnelle dinde de Thanksgiving et le gâteau au
potiron. Thanksgiving est une
journée d'action de grâces pour remercier les Indiens et le Ciel d'avoir permis
aux premiers pèlerins venus d'Angleterre de s'installer et de vivre sur le sol
américain grâce aux bonnes récoltes qu'ils ont pu y faire.
Que les
pèlerins en aient mangé ou non lors de leur premier Thanksgiving, la dinde est
définitivement liée à cette fête. La sauce à la canneberge, et la tarte à la
citrouille font, elles aussi, toujours partie du repas. »
Toutes les télés américaines
diffusaient des épisodes de téléséries parlant de Thanksgiving, forcément.
Le vendredi suivant la journée de
Thanksgiving est appelé le « vendredi noir » car c’est le deuxième
jour de l’année après Noël pendant lequel les commerces font le plus de ventes.
Pendant ces deux jours pratiquement personne ne travaille (sauf les
commerçants).
Au Canada, le Thanksgiving
s’appelle journée de « L’Action de
Grâce ». Et c’est fêté le deuxième lundi du mois d’octobre (le 10
octobre cette année).
« C'est
en 1957 que le parlement canadien a proclamé l'Action de Grâce "fête
nationale". Cette fête est célébrée un mois avant les Américains ;
cet écart est attribuable aux différences saisonnières entre les deux pays et à
la différence des dates de récolte. »
On ne travaillait donc pas le 10 octobre, mais je
trouve que les gens d’ici fêtent beaucoup moins ce jour que les Américains.
Actualités politiques : nous avons de nouveau
droit à des élections fédérales. Les dernières ont eu lieu a pas plus
tard que l’année dernière ! En fait les élections de l’année dernière
avaient amené au pouvoir un gouvernement minoritaire (voir mon texte de l’année dernière sur
le sujet - 02/07/2004). Et l’opposition majoritaire a décidé de demander la
tenue d’un vote de confiance envers le gouvernement, afin d’y répondre par la
négative et donc de forcer la tenue de nouvelles élections. Pas facile de
mettre en place des choses dans ces conditions, non ?
Ces élections auront lieu le 23 janvier, un lundi.
Les élections fédérales et provinciales ont toujours lieu le lundi. Seules les
élections municipales ont lieu le dimanche (tiens, d’ailleurs on a un nouveau
maire à Québec : c’est une mairesse, elle ne pense qu’aux vieux et aux
problèmes de voirie !… Rien à faire du développement économique et
culturel de la ville, ni des immigrants ! Vu que Québec n’est déjà pas
très dynamique, ça va carrément péricliter. Enfin…) Les votes se font principalement
dans des écoles, du coup lorsque ça a lieu un lundi l’école est fermée (c’est
les enfants qui doivent être contents !). Et les employeurs sont censés
devoir laisser partir leurs employés plus tôt afin qu’ils puissent aller voter.
Ouhais, enfin c’est peut-être pas la meilleure chose de faire des élections le
lundi… Ça explique peut-être (entre autres) pourquoi le taux d’absentéisme est
si élevé ici aussi.
Revenons à un sujet plus léger, et plus
intéressant… La semaine dernière on a joué pour la première fois au curling. C’était vraiment sympa. Pour
ceux qui ne connaissent pas, voici quelques explications…
Le curling se joue dans une aréna, c’est-à-dire
une salle dont le sol est couvert de glace. Il y fait 4 degrés, il vaut donc
mieux garder son bonnet, ses gants et sa petite laine ! Le curling se joue
en équipe de 4 joueurs. Deux équipes s’affrontent lors d’une partie qu’on
appelle un ‘Bout’. Chaque équipe doit lancer (ou plutôt pousser et faire
glisser sur la glace) 8 pierres, 2 par joueur. Une pierre, c’est une espèce de
grosse toupie, qui a l’air d’être en marbre, qui pèse environ 20 kg, et qui a
une sorte de poignée sur le dessus pour la pousser et lui donner l’effet
désiré.
De chaque côté de la piste il y a deux grosses
cibles dessinées au sol. Le but de la partie est de mettre le plus de pierres
dans la cible et au plus près du cœur de la cible.
Pistes de curling
Pour lancer la pierre, on cale un de ses pieds
dans des starting-blocks, et sous le 2ème pied on met une semelle
qui nous permet de mieux glisser sur la glace. On prend un petit élan, on
pousse sur le starting-block du pied droit, on glisse sur le pied gauche qui a
la semelle glissante, on tient son balai de la main gauche pour ne pas tomber,
on tient la pierre de la main droite, et on la lâche quand on veut en lui
donnant un petit effet vers la gauche ou la droite. En se relevant il faut pas
oublier d’enlever la petite semelle ‘qui glisse bien’ sinon, gamelle
assurée !!!
Démonstration en images :
1. Prise d’élan et on pousse sur les starting-blocks…
2. On glisse sur la semelle du pied gauche, on
tient la pierre de la main droite et on se retient sur le balai par la main
gauche…
3. On lâche la pierre en lui donnant un effet
de rotation vers la droite ou la gauche…
4. Gaufrage… Oui enfin ça c’est pas
indispensable ! Mais bon, là c’était le premier essai alors faut pas se
moquer n’est-ce pas ?!…
Le balai pour ne pas tomber ?! Oui mais
encore ?… Le balai est l’instrument caractéristique du curling, et c’est
là que ça devient drôle !… Si la pierre n’a pas été lancée assez fort, les
3 autres personnes de l’équipe vont l’aider à aller plus loin en frottant la
glace avec leur balai, ceci dans le but de créer de l’eau à la surface du sol
et de faire faire à la pierre une sorte d’aquaplaning. Et il faut frotter fort
et vite, tout ça en courant à côté de la pierre pour pouvoir la suivre et la
faire avancer. Mais pas de gamelle assurée, ouf ! La glace au sol n’est pas
aussi lisse que celle d’une patinoire. Elle est même plutôt granuleuse. On peut
donc courir sans glisser (enfin, faut quand même faire gaffe !)
On a eu
beau frotter et frotter, la pierre n’a pas dépassé la ligne noire,
elle ne sera donc pas conservée dans le jeu…
Une fois que la pierre a dépassé la partie médiane
de la cible, cette fois c’est une personne de l’équipe adverse qui peut frotter
la glace devant la pierre afin que celle-ci sorte de la cible et ne soit donc plus
prise en compte pour la comptabilisation des points. Bref, au début on veut que
la pierre avance, et après on veut qu’elle s’arrête…
La
pierre est sortie de la cible, elle est hors-jeu… Bien joué !
Ça doit être un peu compliquer à comprendre par écrit,
mais c’est très simple. Disons que c’est un peu comme la pétanque, système de
comptage identique, mais ça se joue sur la glace.
C’était vraiment sympa. C’est assez technique mais
tout le monde peut y jouer, même sans entraînement. On a vraiment hâte d’y
rejouer…
Pendant que j’y pense, voici trois photos que je
n’avais pas eu l’occasion de vous montrer mais que je trouve très bien.
Les deux premières datent d’avril 2005, lorsque
les oies blanches migrent vers le nord. Voilà le genre de spectacle qu’on peut
voir (et entendre) dans le ciel :
Oui, oui, ce sont bien des oies !
La troisième, c’est juste un superbe couché de
soleil sur la ville de Québec, vu depuis l’autre rive, et qui date d'octobre :
BON
MOIS DE DÉCEMBRE À TOUS ET BONNES FÊTES DE FIN D’ANNÉE !
GROSSES
BISES DE NOUS DEUX !