Le Pays Amish – Pennsylvania Dutch Country – 16 et 18 juillet 2006

 

Après avoir visité Washington DC, Annapolis et Baltimore nous sommes remontés vers le nord et avons quitté le monde moderne pour aller dans le “Pays Amish”.

Les Amish, les Brethren et les Mennonites sont des communautés sectaires qui ont en commun l’application orthodoxe de la bible, une simplicité dans leur mode de vie, le refus de la modernité et l’usage d’un dialecte germanique (c’est pourquoi l’endroit est appelé ‘Dutch Country’, par déformation du mot ‘deutsch’). Le comté de Lancaster (point B sur la carte ci-dessous) comte 16 000 Amish, les plus purs et durs. Ils ont été popularisés par le film Witness, ce qui a du coup pas mal développé le tourisme dans la région.

 

 

 

Le refus de la modernité par les Amish se traduit par le refus d’utiliser par exemple des voitures. Les Amish se déplacent donc dans des buggys, petites carrioles noires tirées par un cheval. Cependant, les Amish peuvent monter dans la voiture d’un étranger, ou acheter un billet de bus, lorsqu’ils doivent faire de longs trajets. Ça doit être comme ça que se sont déplacés les Amish qu’on avait vus aux Chutes Niagara.

 

     

 

Ils refusent aussi d’utiliser l’électricité. Cependant ils contournent cette règle, je trouve, en utilisant des frigos et des fers à repasser fonctionnant au gaz (on ne savait même pas que ça existait !). De même, pour des questions de sécurité sur les routes, l’électricité a été installée dans leurs buggys afin qu’ils puissent signaler aux automobilistes quand ils tournent. Avant ça il y avait beaucoup d’accident entre buggys et voitures.

Les Amish n’utilisent pas non plus le téléphone. Éventuellement ils peuvent en avoir un à l’extérieur de leur maison et il ne doit être utilisé qu’en cas d’urgence.

 

     

 

 

Dans les champs les Amish utilisent des tracteurs mais sans moteur et sans pneus en caoutchouc, ce qui est signe de progrès et de vitesse. Leurs tracteurs sont donc tirés par des chevaux. Assez impressionnant à voir de nos jours. Cependant même sans moteur et sans pneus un tracteur est un objet moderne non ? Ce mode de production est très rentable, les fermiers atteignent des productivités record en production de lait, œufs, bœuf, porc.

 

 

Ces produits sont destinés à leur propre consommation mais aussi à la revente.  Les Amish vendent aussi leurs produits d’artisanat tels que les Quilts (sortent de patchworks). Certains travaillent même dans des commerces, ou comme femmes de ménage ou employés dans le bâtiment. L’argent récolté sert à acheter des produits qu’ils ne peuvent pas confectionner eux-mêmes tels que les chaussures (quoique, beaucoup d’Amish marchent pied nus).

L’habit aussi est très réglementé : robes unies noir et bleu ou violet foncé pour les femmes, pantalon noir pour les hommes, chemises à ton uni, pas d’imprimés. Les vêtement ont aussi parfois une signification : par exemple un homme célibataire ne porte pas le même chapeau ni la même barbe qu’un homme marié.

 

     

Le travail aux champs

 

     

Quilts

 

 

Les Amish sont baptisés entre 16 et 20 ans. À l’âge de 16 ans ils peuvent choisir de quitter leur communauté. Si c’est le cas, ce sera pour toujours car ils sont alors exclus de la communauté et de leur famille.

 

 

Bref, c’est une communauté très étonnante. On a un peu de mal à les comprendre. Je trouve aussi qu’ils ont beaucoup de paradoxes. Ils sont sensés rejeter la modernité mais ils utilisent quand même des tracteurs, des appareils à gaz, des rollers, des trottinettes et des poussettes (ceci dans les groupes un peu moins extrêmes) !

 

En tous cas leur coin de pays est très mignon.

 

 

      

 

 

 

Nous avons fait d’abord un arrêt à Lancaster (point B sur la carte), petite ville tranquille qui est la ville intérieure américaine la plus ancienne (fondée au début du XVIIIème siècle).

 

     

Lancaster

 

Puis nous sommes rentrés dans le cœur du Pays Amish à Salsburg (point C sur la carte). Nous y avons visité une reconstitution de maison Amish et de village Amish (photos ci-haut). David pensait que c’était une blague, que les buggys qu’on voyait passer dans la rue étaient conduits par des comédiens. Mais non, pas du tout. D’ailleurs on en a croisé beaucoup dans la campagne ou dans certains villages, on est passé devant leurs maisons, on les a vus travailler dans les champs. On s’est ensuite promené dans le Dutch Country à la recherche de ponts couverts et d’images insolites… On en a eu plein les yeux ! Notamment dans le village d’Intercourse (point D sur la carte).

 

     

Village d’intercourse

 

 

Après avoir visité tant de villes (je veux parler de Washington DC et tout ce qu’on avait fait avant) ça nous a fait du bien de voir la campagne. Du coup on a passé deux jours dans le coin. Notre camping était aussi très sympa : emplacement au bord de la rivière. En se levant le matin on a même eu droit à un vol de canards qui survolaient la rivière juste devant nous. Superbe !

On a aussi essuyé une mini tempête ! En cinq minutes le vent s’est levé et le ciel s’est assombri. On a juste eu le temps de ramasser le linge qui séchait depuis le matin, de le balancer à l’intérieur de la tente, et de tirer quelques fils supplémentaires histoire que ça tienne le coup ! Après on est allé prêter mains fortes à notre voisine et à son fils dont on a bien cru que la tente allait s’envoler ! Ça soufflait dans tous les sens, une branche d’arbre à craquer juste à côté de nous et est tombée dans la rivière. On a commencé à flipper ! Mais finalement ça s’est calmé. On a dû aller dans la ville la plus proche pour dîner vu que la table de pique-nique était mouillée. Plus du tout de lumière sur plusieurs kilomètres. Et plein de branches et de feuilles au travers des routes ! Pff ! On l’a échappé belle !

 

 

Album photos PAYS AMISH

 

 

Étape précédente du périple : Baltimore

Suite du périple : Philadelphie

 

 

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